Arborescences
Des imaginaires de Chine et d’Europe pour penser aujourd’hui et demain.
Arborescences est le premier ouvrage de la nouvelle collection « Abécédaire de l'imaginaire ». Il comprend trois nouvelles : « Le nid » de Chi Hui (traduite du chinois), « Une fluctuation dans le vide » d’Aiki Mira (traduite de l’allemand) et « Marginalia » de luvan, ainsi que des illustrations par des artistes étudiants de la Haute école des arts du Rhin (HEAR). Les ouvrages qui suivront auront des titres thématiques tirés des lettres de l'alphabet.
Le nid de Chi Hui
Les
Tanla vivent sur la lointaine planète Tantatula. Elles forment une
société matriarcale dans laquelle des êtres « arborescents » sont élevés
en pots. Lorsque les humains tentent de transformer la planète en un
carrefour pour le trafic spatial interstellaire et que le fils d'un haut
fonctionnaire disparaît, le conflit entre les Tanla et les humains
menace de dégénérer. Qui va s'imposer ? Les humains inadaptés et
agressifs ou les Tanla pacifiques.
(traduit par Gwennaël Gaffric)
Une fluctuation dans le vide de Aiki Mira
Le
récit se situe dans la subjectivité d'une larve dont la forme et le
genre ne sont pas définis. Cette larve vit sur une station spatiale du
nom de Cosmo Park. La vie y est précaire et strictement hiérarchisée.
Les corps y sont des marchandises, vendues, volées, opérées ou même
données. Certains font volontairement muter leur corps. D'autres rêvent
de vivre sur des planètes où les corps poussent comme de l'herbe. Mais
ces planètes semblent inaccessibles, jusqu'à l'arrivée des premiers
vaisseaux spatiaux qui eux aussi se transforment.
(traduit par Thomas Herth et Miléna Yung)
Marginalia de luvan
Dans
un récit épistolaire, sont racontés une série d'événements qui se
déroulent sur la planète Keqin. Comme la planète Tantatula dans la
nouvelle de Chi Hui, Keqin est colonisée par des humains. Les événements
relatés révèlent la difficulté de communiquer par le langage, et une
réalité radicalement autre. L'étrangeté absolue des corps et des
relations laisse entrevoir la possibilité d'une empathie et d'un
altruisme, face à un pouvoir central patriarcal porté par une logique
d'exploitation et d’utilitarisme.
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