Parution de l'article
dans la revue L'Entre-deux, N°6, décembre 2019.
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Résumé :
Dans cet article, je propose un examen des nouvelles écritures
de l’histoire dans la littérature taïwanaise contemporaine, marquées par ce que
Fan Ming-ju appelle l’esthétique « post-terroir » 後鄉土, en
référence à la littérature dite du « terroir » des décennies 1960 à
1980. Par comparaison aux romans-fleuves de leurs prédécesseurs, Fan note chez
les romanciers du « post-terroir » la prééminence du monde non-humain
et l’importance accordée aux problématiques environnementales. En m’appuyant
sur les œuvres fictionnelles et non-fictionnelles de l’écrivain Wu Ming-yi 吳明益
(1971-), je m’intéresse en particulier à la manière dont le paysage et les
non-humains (animaux, végétaux mais aussi divinités) ne sont plus seulement les
simples métaphores de la condition humaine, mais aussi des personnages à part
entière et des victimes au même titre que les humains des guerres et des
processus de colonisation. Ainsi, je suggère que l’écriture historique des
auteurs du « post-terroir » comme Wu Ming-yi relève davantage d’une
volonté d’écrire l’histoire d’un lieu – dans ses dimensions les plus
multiples – que l’histoire d’un peuple.
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